Eric
Mon premier voyage, je le fis en Grèce en tant qu’étudiant, avec Christine,
camarade de promotion, Hélène, infirmière, et quelques collègues hospitaliers d’Hélène.
Deux semaines de parfaite insouciance où nous nous nourrissions de tomates et dormions à
la belle étoile. Depuis, les voyages n’ont cessé de se succéder, au rythme d’au moins un
par an, avec à chaque fois la même joie de partir, et de revenir aussi, pour pouvoir
repartir encore.
Curiosité, dépaysement, richesse des rencontres, … Il est effectivement difficile de
nommer ce qui nous pousse. Par contre, c’est pour moi à chaque fois l’occasion de
pratiquer mon autre passion avec celle du voyage : la photographie. Je n’avais pas 8 ans
lorsque mon père m’initia aux mystères de la chambre noire dans la cave de notre immeuble
à Bruxelles, et l’appareil réflex qu’il m’offrit pour ma première communion reste un des
plus beaux cadeaux de ma vie.
Alors que les années s’enchaînent, que les albums s’empilent, l’idée du congé sabbatique
pour faire un vrai grand voyage se fait de plus en plus lancinante, omniprésente,
insistante. Et puis un jour, pour dire stop à l’environnement professionnel de plus en
plus oppressant, aux années qui défilent, et parce que Christel est assez folle pour
m’accompagner, nous décidons de poster nos lettres, de mettre notre vie en carton, et de
partir.
Aujourd’hui, 16 ans après ma première escapade, Hélène assure l’assistance médicale de
notre périple, mon père met en valeur nos photos en gérant à merveille ce site, et c’est
Christine que nous partons rejoindre à Tokyo. Vive le voyage !
Christel
Réalisant l’importance de la motivation d’Eric, je pris le temps de
réfléchir sérieusement à ce projet de voyage.
J’avais déjà eu l’occasion de découvrir de très beaux pays : le Maroc, l’Egypte, le Sri
Lanka. Voyager avec Eric m’a ensuite permis, grâce à des choix plus “routards”, d’avoir
des contacts plus rapprochés avec les gens, leur façon de vivre. Nos séjours au Cap Vert,
à New York, en Indonésie nous ont aussi permis de nous roder à voyager ensemble.
Ce n’est pas sans quelque anxiété que j’ai accepté de me lancer dans cette aventure, par
rapport à mon travail, au retour, … Et puis, comment allons-nous vivre d’être huit mois
en vacances, de disposer de tout ce temps libre ?
Cependant, j’ai le sentiment que cette aventure m’apportera beaucoup, m’ouvrira à
d’autres cultures et aussi par la même me permettra de mieux me connaître.